Pour sauver le cinéma français, le gouvernement soutient cette réforme radicale

Le cinéma français, reconnu mondialement pour son apport culturel significatif, se trouve aujourd’hui à la croisée des chemins. Malgré une histoire riche en films cultes, l’industrie cinématographique hexagonale est confrontée à un excès de soutien financier pour des productions peu fréquentées. Le Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC) a récemment publié un rapport le 20 septembre 2023, soulignant la nécessité d’une réforme financière.

Le dilemme du CNC : trop de films français par nombre de spectateurs ?

Le CNC admet que bien que l’objectif principal soit de continuer à promouvoir le cinéma français, une réévaluation du financement est cruciale, surtout dans l’ère du streaming. Pierre Moscovici, président de la Cour des Comptes du CNC, remarque une augmentation des aides financières, malgré un faible intérêt du public. En 2019, un tiers des films sortis ont attiré moins de 20 000 spectateurs, et seulement 2% des films soutenus par l’avance sur recettes ont été rentabilisés.

La position du gouvernement sur la réforme

Le Premier Ministre Élisabeth Borne avait soutenu la réforme alors qu’elle était en fonction. Le ministère de l’Économie et des Finances, ainsi que la Cour des Comptes, appellent à une révision des critères d’aide, particulièrement pour les petites productions. Ils ne préconisent pas de réduire le nombre de films mais de cibler ceux qui ont un potentiel de rencontrer leur public.

La controverse et l’appel au changement

Cette situation rappelle la controverse autour de Justine Triet, une réalisatrice qui avait critiqué le gouvernement pour son approche axée sur la rentabilité. Le ministre de la Culture, Rima Abdul Malak, avait répondu en qualifiant ses propos d' »ingrats et injustes ». Néanmoins, le besoin de réforme est clair : seulement 2% des films financés sont rentables. Le gouvernement et la Cour des Comptes cherchent un meilleur équilibre entre soutien culturel et rentabilité.

Le rapport de la Cour des Comptes et l’approbation gouvernementale de la réforme suggèrent une nouvelle ère pour le cinéma français. Avec un accent renouvelé sur l’efficience et la rentabilité, tout en préservant la richesse culturelle, cette réforme pourrait redéfinir l’avenir du cinéma en France.

 

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